Les illustrateurs de l’Ouest ont leur guide ! Fraîchement sorti de notre studio, gio, guide des illustrateurs de l’ouest, est né. Pour la première fois, il référence et réunit celles et ceux qui ont le pouvoir de mettre en images les plus belles idées. En-dehors des sites qui référencent les travaux en illustration ou encore la parfaite maîtrise des réseaux sociaux, aucun support n’existait sur le territoire pour mettre en lumière les illustrateurs des Pays de la Loire et de Bretagne.
Nos 3 mentors qui font rayonner l'illustration de l'Ouest
Nous avons imaginé ce guide comme une vitrine ouverte pour encourager les collaborations locales.
63 illustrateurs ont rejoint l'aventure de gio
Pour élaborer ce premier guide, nous nous sommes entourés des bons conseils de pointures en illustration. Antoine Corbineau, Docteur Paper et The Feebles sont les trois mentors de ce projet qui nous ont aidés à cerner les besoins en promotion des illustrateurs sur notre territoire.
Peut-on encore percer grâce aux réseaux sociaux ?
Docteur Paper –
“J’ai profité des débuts des réseaux sociaux où il y avait encore peu de monde donc la visibilité y était accrue. Aujourd’hui, le challenge est tout autre. Les réseaux sociaux sont saturés et pour se démarquer, mieux vaut avoir trouvé son style.”
The Feebles –
“Il faut parfois du temps pour pouvoir alimenter le fil régulièrement. C’est finalement assez exigeant. Nous voyons Instagram comme une vitrine de nos projets mais aussi comme une zone de tests. Donc quand on démarre une activité d’illustrateur les réseaux sociaux peuvent nous permettre de nous positionner, de voir ce qui plait le plus. C’est un moyen de communication comme un autre, de là à propulser chaque illustrateur… Nous sommes à présent nombreux à l’utiliser.”
Certains font appel à des agents d'illustrateurs, qu'en pensez-vous ?
Docteur Paper –
“Je n’ai malheureusement pas une bonne expérience de l’agent d’illustrateurs. Je pense que l’illustrateur lui-même est le meilleur commercial de ses réalisations dans une approche de promotion et lorsque le contact humain est nécessaire. Mes réalisations sont issues d’expériences très personnelles, mes voyages. C’est comme cela que tout a commencé et que des marques sont venues à moi, pour mon style. J’ai donc réalisé que j’étais le mieux placé pour parler de mes illustrations et raconter mon histoire.”
À quel moment avez-vous senti votre notoriété grandir ?
Antoine Corbineau –
“Je pense que celle-ci est venue très progressivement, en tout cas cela a toujours été mon souhait de construire les choses dans la durée, sans chercher justement une notoriété avant tout. Néanmoins mes grandes cartes de Paris puis de Nantes, très largement diffusées, ont certainement accéléré un peu les choses à ce niveau là. ”
The Feebles –
“Cela s’est fait sur la durée, de projets en projets par le bouche-à-oreille. Nos expériences en agence nous ont servi. Le fait qu’on reconnaisse notre patte, notre style à quatre mains, nous a aidés. C’est agréable de voir que des gens souhaitent collaborer avec nous pour ce que nous aimons et savons faire. “
Quels conseils donner aux illustrateurs qui se lancent dans l'aventure du freelancing ?
Antoine Corbineau –
“Il me semble que ce n’est pas mal d’avoir au moins une petite expérience, même courte, en agence avant de se lancer, pour comprendre ses futurs clients. Par ailleurs, dans la mesure du possible, s’ouvrir au maximum dès le début vers l’international, car il est assez simple désormais de travailler pour des clients étrangers en particulier en illustration, autant se donner le maximum de chances en démarchant très largement. Accorder une importance relative aux réseaux sociaux et ne pas perdre trop de temps à vouloir les séduire. Il s’agit, surtout dans les premières années, de trouver du boulot, mieux vaut donc consacrer ce temps-là à contacter directement les clients, magazines, marques avec qui l’on souhaite vraiment travailler, en soignant son portfolio pour cela. ”
Docteur Paper –
“Se lancer c’est avant tout créer une entreprise. Je dirais donc que de ce point de vue, il ne faut pas minimiser la partie gestion et comptable. Il faut se faire épauler en comptabilité. Vouloir tout gérer seul peut être difficile. On est vite perdu. Pour ma part, tout ce qui touche à la comptabilité est fait par un cabinet spécialisé, cela me permet de me concentrer davantage sur mes illustrations et de ne pas me soucier de toutes les déclarations légales que je ne maîtrise pas.”
The Feebles –
“Nous sommes deux et ça aide car le principal avantage est de pouvoir se partager les tâches liées à l’entreprise mais aussi d’échanger au quotidien, d’avoir un autre oeil critique. Quand on a une entreprise, on ne fait pas que son boulot d’illustrateur, il faut trouver un juste milieu entre gestion et création. Il faut aussi travailler tout en pensant à la notoriété, au développement, à la recherche de nouveaux clients. Le travail d’image est constant.”
Quelle est votre organisation quotidienne optimale ?
Antoine Corbineau –
“J’ai un petit carnet par année, dans lequel je liste les projets en cours mois par mois et dans lequel projet par projet je note briefs, debriefs, commentaires divers. Je le consulte chaque matin et j’organise mes journées et semaines en fonction. J’essaie d’avoir toujours deux ou trois projets personnels en parallèle, qui ouvrent mon travail vers de nouvelles directions et sur lesquels j’avance une heure par ci par là, souvent avec la petite équipe qui m’assiste. Et je me fixe des horaires très fixes, en commençant tôt le matin, une courte pause déjeuner, pour jongler entre tout ça, sans finir tard le soir. C’est un peu strict mais ça fonctionne pour moi ! “
Docteur Paper –
“Lorsque je voyage, je dessine dans des carnets des détails et des bâtiments que je vois. Je dessine souvent sur place et parfois le soir après une journée de visite. Où que je sois, j’ai toujours ces carnets sur moi pour griffoner des projets, des idées. Mais quand je suis à l’atelier, je n’ai pas une organisation précise. Je bois un litre de café et l’équilibre commande/création est parfois difficile à gérer. L’inspiration étant assez aléatoire. Il m’arrive d’opérer une sorte de zapping entre projets. Et depuis toujours j’ai tendance à être plus efficace sous la pression du temps. Pas à travailler à la dernière minute, mais presque. Mais l’atelier, le lieu où je crée, me permets de travailler efficacement, de rester concentré dans cette apparente désorganisation.”
À propos de gio
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Pourquoi chercher ailleurs ? Le meilleur se trouve t-il toujours plus loin ? Est-ce forcément l’exotisme qui comblera nos désirs ? S’ouvrir au monde, voyager et s’inspirer sont nécessaires pour inventer et garder une fraîcheur créative. Et, poser notre regard ici, observer ce qui se passe juste autour de nous aiguise également notre curiosité. Comme consommer local, nous pensons que collaborer local est le fruit d’une posture vertueuse qui contribue à l’économie réelle de nos territoires. Pour un projet en communication, une collaboration artistique, une exposition, laissez-vous surprendre. La pépite recherchée est peut-être sous votre nez.
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gio est à feuilleter par ici : votre gio
Il est diffusé en version papier et sur demande à une sélection d’agences de communication de l’Ouest, des institutions culturelles, des shops et entreprises.
+ d’infos : graphilie@idilenantes.com